LE PRIEURE ET LA TAILLE DE PIERRES 1 : les outils de tracé, de mesure et de contrôle

Publié le par PASSAGER DU TEMPS

Les outils de tracé, de mesure et de contrôle

Ils ont été indispensables  dès que l’homme, ne se contentant plus de la forme naturelle des pierres, a voulu leur donner une forme précise, prédéterminée, afin, par exemple, de les assembler dans une construction.

La pointe sèche :

Ainsi, les tailleurs de pierre et les sculpteurs égyptiens ont délimités les contours de leurs œuvres d’un trait gravé à la pointe sèche dès la plus haute antiquité. Cette pointe, faite d’un éclat de pierre dure en silex par exemple sera utilisée pour visualiser les parties à ébaucher  ou bien  aligner  les lettres en gravure ou encore tracer les profils sur les joints  des pierres. Elle équipe très tôt les compas. Dès que des métaux résistants sont apparus, la pointe est devenue plus précise et plus commode

Au Moyen Age, pour les tracés constructeurs complexes des cathédrales, (sections de piliers, « pures, élévations, plans et coupes, développement…), les tailleurs de pierre avaient à leur  disposition une salle d’épure pour permettre la confection des panneaux et gabarits  à appliquer su les pierres. Cette salle avait besoin  de grandes aires planes horizontales (planchers) et verticales (murs) qui pouvaient être enduites  de plâtre et être parfaitement dressées. Des tracés à l’échelle 1, tous faits à la pointe, pouvaient, de part leur grandeur, être réalisées sur un dallage déjà construits et apparaissent encore aujourd’hui dans

-          L’abbaye de l’Epeau (à côté du MANS°

-          L’abbaye de Norlac (Cher)

-          Les cathédrales de Reims, Clermont-Ferrand, Auxerre, Orléans, Moulins, Narbonne.

Ces tracés étaient toujours fait dans la plus grande discrétion et n’étaient divulgués qu’à un nombre reteints  d’ouvriers  jugés dignes de recevoir un tel savoir

Les outils de tracé :

Parmi ces outils, la règle (servant aussi bien au tracé, à la mesure qu’à la planéité d’une surface et l’équerre sont, comme la pointe sèche et le cordeau connus des égyptiens. Le compas, lui, daterait de Dédale (Grèce antique) et la la fausse équerre est présente chez les romains. Les premiers crayons en craie sont égyptiens, mais, au 1er siècle dans la régions d’Autun, un schiste bitumeux se débitant en lamelles sert pour les tracés. Est également nécessaire le mètre dont les premiers exemples égyptiens sont plutôt des piges (unités de mesure)pointes-seches-2.jpgoutils-de-trace4.jpg

Publié dans 2013

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